si l'on regarde de loin, on voit se dessiner dans le ciel cette bâtisse gigantesque, elle impose sa place dans le paysage, aux côtés de la mer qui se déchaîne au gré de ses humeurs et du champ qui évolue au fil des saisons. si l'on regarde de loin, on imagine la froideur de cette pierre beige, l'architecture qui aurait appartenu à des nobles peut-être, la richesse indéniable du lieu. quand on regarde de loin et que les choses sont belles, il ne faut pas creuser. si l'on s'approche, on entend les voix parler d'un camp de redressement, on entend la pitié de certains face aux rumeurs de la peine des autres, on voit le mépris de la populace pour ces déchets de la société à côté de leur belle demeure. si l'on s'approche, il se peut que votre âme s'égratigne de douleur et que vos yeux pleure la vie tant la poésie morbide vous touchera. quand on s'approche et que les choses sont affreuses, on se doit de creuser. venez à Saint-Cyr, creusez pour découvrir.
c'est là que tu te perds en arrivant, c'est même l'endroit idéal. y a tout par là. on te raconte l'histoire, on t'apprend les règles et toi t'apprends à nous connaître, on te situe ta nouvelle demeure au bord de l'eau, on t'explique les groupes de poètes. et toi tu nous aimes déjà.
c'est notre belle histoire, la notre, rien qu'à nous. c'est là que s'écrivent les chapitres, qu'on passe au tome suivant, qu'on tourne les pages et découvre de nouvelles aventures. on vous lira le conte à voix haute, promis.
y en a pour tous les goûts par ici. pour ceux qui arrivent, timides, pour ceux qui s'en vont mais qui reviendront, pour ceux qui veulent réclamer une amitié, pour ceux qui veulent savoir ce qui se passe en ce moment.
par là les rêves. les rêves d'une petite âme égarée et esseulée qui s'imagine une folle histoire d'amour, de haine, de tendresse avec une silhouette à demi dessinée, aux contours nébuleux encore. viens par là, en faire quelque chose de réel.
tu poses tes valises à terre et tu regardes autour de toi. mais tu ne connais personne et personne ne te connaît. pas encore. après cette escale ton nom sera sur toutes les lèvres, ton histoire ancrée dans les peaux, ta poésie gravée dans les vagues qui nous entourent, tous.
ils savent qui tu es, maintenant. ils t'attendent. ils ont vu en toi un vieux frère, une âme jumelle, un compagnon d'infortune. ils réclament ton amour, tu les entends ? mais toi tu y vas pas à pas, tu prends le temps de te trouver une chambre, et de coucher sur le papier une première impression.
aile fragile, des âmes se baladent avec crainte. elles ne veulent parfois pas être vues dans cette aile, de peur d'être trop faibles. petit poète en quête de réconciliation, la douce neige de saint cyr enveloppera tes maux avec des mots doux, des mots qui caressent les corps et les cœurs.
jaune, orangé, marron. le bois, le crayon qui tapote contre le bureau sur un rythme calme mais saccadé. on attend, on évalue, on réfléchit et on prend des décisions, pour le bien de l'établissement et de ses poètes. c'est l'automne, saison de la sagesse.
à l'heure où les plantes sortent timidement de la terre, où les fleurs montrent fièrement leur pétales, il est heure pour toi de te dévoiler. c'est maintenant qu'il faut travailler tes connaissances, pour devenir qui tu veux être.
c'est un peu les grandes vacances, comme si tu rentrais à la maison, il est temps de se réunir, d'être un peu ensemble dans la vraie vie. c'est un peu l'aile de la liberté, toujours sous le respect.
là tu sors. là tu respires. là tu surplombes. mère nature sous tes pas, le vide et les falaises pour tes yeux, et au loin, la mer, à perte de vue. t'entends ? écoute bien. c'est le bruit du silence. il fait tomber les mots et les maux.
tu trouveras dans un coin de ciel un arc-en-ciel qui se bat fièrement aux côtés des rayons du soleil, tu pourras sentir la froideur des grains de sable glisser entre tes doigts de pieds, te cacher au creux des dunes, respirer la nature couché dans les pâturages, laisser couler les averses sur ton corps. et vivre.
week end chez maman. échappée belle. vacances dans la grande ville. road trip à l'arrache. c'est où tu veux. paris, siros, amsterdam, bergen, sainte anne, barrow, enoshima, denver, split. fais juste bien attention en traversant la route.
courrier du cœur, cartes postales mondiales, lettres d'amour, lettres de haine, missives égarées, bouteilles à la mer, messages secrets, courrier anonyme, billets de tendresse.
tu galères dans tes maths. tu t'es fâché avec ton patron. t'arrives plus à rien, fatigué, mais nous, nous on te fait oublier, on te fait jouer, on te fait sourire, on te fait oublier le temps d'un survivor.
ça sonne vide quand tu la secoues, c'est le bruit du passé. ici tu vas à la rencontre des fantômes, des tiens peut-être. traces du passé qu'on n'oublie pas.
Nos membres ont posté un total de 2193 messages.Nous avons 51 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Tisbée D'Ailaunagall Il y a en tout 1 utilisateur en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 1 Invité